La section rando sur les chemins du soleil 2007 (18-20 mai)

30 novembre 2007

La traversée de la drôme en 3 jours, 200km et 7000m de dénivelé positif. 3 équipes : les TeethBrush (Thierry et Joël), les Zens Hervés (Hervé Cordelier et Hervé Auroux), les stabilos (Alain Therry et moi). 1 accompagnatrice très sympathique (Annick) qui nous a permis de profiter du confort d'un camping car sur ces 3 jours un peu intensif.

1er jour Die - Station Valdrome : nous voilà parti pour 84,5 km et 2915m de D+. Dès les premières descentes ma roue libre se met à faire un drôle de bruit genre tronçonneuse en un peu moins fort. Pas cool. Pas le choix que de passer un gros braquet avant chaque descente et pédaler dès que le bruit se produit... Ca gâche pas mal les descentes mais aujourd'hui ça monte plus que ça descend ;-) et puis j'ai plus que 80km à faire avec ma tronçonneuse... Après les premières ascensions, l'organisation nous fait passer par un passage en corniche vertigineux... 800m sur une corniche quand on a le vertige c'est chaud... J'ai fait la plupart des 800m entre 165 et 170 pulsations sur le cardio en marchant la plupart du temps... mais bon, les paysages viennent compenser ce petit coup de stress. Arrivé au ravitaillement on se regroupe avec Alain et les Hervés. La suite de l'étape se fera avec des équipes un peu modifiées, Alain et Hervé C. devant, Hervé A. et moi derrière. Les côtes et les descentes s'enchainent dans de superbes paysages. Hervé A. qui n'a pas eu le temps de beaucoup se préparer, galère pas mal dans les ascensions mais s'en sort très honorablement. Dans les 10 derniers kilomètres, la fatigue commence à se faire sentir... Mais bon, pas de grosse défaillance, juste une baisse de régime. L'arrivée à station Valdrome est bien sympa. Joël et Thierry arrive après nous bien entamés (surtout Joël), ils ont trouvé les 20 derniers kilomètres particulièrement pénibles. Annick nous a trouvé un endroit pour planter les tentes juste à côté du Camping Car, il n'y a plus qu'à profiter de la soirée et tenter de récupérer en vue de la deuxième étape. J'en profite pour montrer mon problème de roue libre à un spécialiste du cycle : après avoir tout démonté, nettoyé et huilé, tout rentre dans l'ordre.

Alain (à gauche) et Hervé C. (à droite) sont bien à l'aise sur les passages en corniche... Y'a pas photo...

Noisy

2ème jour - Station Valdrome - Lus la croix haute : La deuxième étape est la même qu'en 2006. Une étape courte mais très physique (45km et 1800m de D+) avec beaucoup de singles et une très longue ascension. C'est une étape pour Hervé C. et Alain... D'ailleurs, on ne les reverra qu'à l'arrivée. Je prends le départ avec Hervé A.. Thierry et Joël sont pas loin derrière. Rapidement dans les passages techniques, Hervé A. me passe devant et creuse un bon écart. C'est normal dès que l'on enchaine les singles en descente dans les racines et les pierres, Hervé A. ne se laisse pas prier pour lâcher les freins. Pour moi, c'est plus dur, je ne suis déjà pas très technique mais avec la fatigue de la veille, je n'ai pas de bons réflexes et je n'ai pas trop confiance... Devant moi, je vois plusieurs bonnes chutes et je me dis que je fais bien de rester prudent. Au bout d'un moment, je reviens sur Hervé A. à ma grande surprise. Après une méga buche, il a décidé ralentir un peu. On est parti pour rouler ensemble toute la journée. Aujourd'hui, je n'ai pas trop envi de rouler fort et Hervé non plus. Il commence à faire très chaud. On se fait l'étape avec de nombreuses pauses. On profite à fond du paysage. Arrive la grosse ascension de l'étape. L'ayant faite l'année dernière, j'ai pris mon temps, alternant vélo et mini siestes, ce fut une très agréable ascension. Les gars qui nous doublent sont parfois à la limite du malaise et avec notre rythme alterné, on ne perd finalement pas tant de temps que ça. Arrive le sommet de l'ascension et lors de notre ultime pause, on voit les teethbrush qui envoient tout ce qu'ils ont dans l'ascension. Ca fait pas très randonneur. On leur propose de faire une pause avec nous tranquille, mais trop pressés d'en finir avec cette côte ils continuent à rouler au taquet. Avec Hervé, on repart. Avant de basculer vers la descente, on croise Thierry et Joël qui font une pause. C'est bien agréable de descendre. Le reste de l'étape passe bien malgré quelques portages dans la caillasse, les difficultés sont derrière. On est sur notre lancée avec Hervé. On est tellement dans le rythme qu'on loupe une balise et on s'enfile sur une corniche avec beaucoup de caillasse. Tout fou, Hervé roule à fond sur ce petit sentier. D'un seul coup, sa roue avant sort du sentier et il se retrouve 2m plus bas à flan de coteau dans la caillasse, en équilibre les deux pieds sur la roue avant. Ca va, il y a eu plus de peur que de mal. On continue un peu le sentier mais ça devient impraticable. On fait demi tour pour retrouver la vrai trace. On a bien fait 400m en arrière pour retrouver la trace. Là, l'ultime petite côte nous attend. Hervé est HS. Il était temps qu'on arrive à Lus la croix haute. Hervé C. et Alain sont arrivés dans les premiers de l'étape : ils ont même surpris l'organisation en arrivant à certains ravitaillements avant qu'ils ne soient installés. Joël et Thierry arrive peu de temps après nous. Thierry ne va pas fort, il s'est mangé une bonne gamelle en début d'étape et s'est pris son guidon dans l'aine. Il a un méga hématome. Le camping à Lus est vraiment sympa et malgré les blessures et la fatigue, on passe vraiment un très bon moment.

3ème étape - Lus la croix haute - Gap : Thierry ne peut pas pédaler. Il ne pourra pas faire cette dernière étape. C'est bien dommage. Joël va prendre le départ sans coéquipier. Avec 82km et 2665m de D+, cette dernière étape est un vrai bonheur. Dès le départ, on se retrouve dans une très longue ascension : 13km et 700m de D+. Hervé C. et Alain partent fort comme à leur habitude. On part derrière avec Hervé A.. Joël n'est pas loin derrière. Je me sens en forme aujourd'hui et je prends un bon rythme dans cette première ascension. Je vais faire l'étape d'aujourd'hui tout seul. Après 1h25 d'ascension, je me retrouve dans un paysage de haute montagne à couper le souffle. La descente qui suit est magique. Le temps est frai et le sol est bien mouillé. Après de nombreux kilomètres on arrive en haut du col du noyer avant de basculer dans le champsaur. Le début de la descente bien que sur le bitume est vertigineux. Au milieu de la descente du col, il y a deux flèches sur la route : à droite si on est avant la porte horaire, à gauche en continuant la route si on a manqué la porte horaire. C'est bon, je suis dans les temps, je prends à droite. Le terrain devient de plus en plus technique, jusqu'à devenir du pur portage. C'est joli, mais pas très sympa à pied en poussant le vélo. Ce passage est à vrai dire une vraie galère. Je me retrouve tout seul et je me demande même par moment si je ne me suis pas trompé de chemin tellement c'est peu praticable. Au bout d'un moment, je retrouve un beau chemin blanc bien roulant. Ca fait vraiment du bien de pédaler sur du roulant. J'arrive enfin au ravitaillement et là surprise, je vois Hervé et Joël... Tous ceux qui n'ont pas eu la porte horaire ont été aiguillés vers le ravito par la route. A priori, c'est carrément plus rapide. Je repars du ravito avec les deux compères. Hervé a vraiment l'air cuit. Joël, c'est tout le contraire, il me crame dans la première côte après le ravitaillement genre trop facile pour moi. On va rouler un petit peu tous les trois. Au bout d'un moment, j'ai un peu mal au bide, craignant de ne pas avoir beaucoup de temps devant moi avant que ça ne devienne pas très supportable, je laisse Joël et Hervé pour essayer de gagner l'arrivée dans les meilleurs délais. Arrivé dans les derniers kilomètres je n'ai plus trop envi de rouler. Dépassé par un groupe du club de Puteaux, je me prends à vouloir les suivre. Le rythme est super sympa et c'est bien agréable de finir à bon allure une si longue rando. Sur l'arrivée je retrouve Alain, Hervé C., Annick et Thierry. Joël et Hervé A. arrivent quelques temps après : ils ont essuyé deux crevaisons et Hervé est vraiment claqué...